Le hochet est aussi un objet sacré. En chamanisme transculturel il est utilisé pour les prières, pour le voyage chamanique, pour appeler les esprits, pour éveiller quelque chose ou pour sceller un travail de guérison. On trouve des hochets de peau et d’autres fabriqués à partir de courges séchées, de coques de bois, de graines géantes, de sabots de cerf ou de chèvre qu’on attache sur un bâton ou un bandeau et qu’on agite, en fait, de toutes sortes de matières qui permettent de faire un son intéressant.
Je fabrique les hochets à partir des retailles de peau qui ont servi à la confection des tambours. Ils sont donc en cerf de Virginie, en wapiti et quelques fois en bison ou en ours selon les disponibilités. J’ai aussi quelques hochets dont la caboche est en écaille de tortue.
Les manches sont faits à partir de branches d’arbres taillées très parcimonieusement pour ne pas affecter ni l’allure, ni la croissance lorsque le bois est prélevé sur un arbre vivant. La plupart du temps, j’utilise du bois mort que le temps a façonné, je prélève sur des branches déjà coupées par d’autres ou je ramasse du bois de grève que les castors ont coupé en amont de la rivière ou encore que les flots ont transporté près de chez moi en Gaspésie.